L’argile gonflante
L’aléa retrait-gonflement des argiles : Prévention des risques
Un sinistre consécutif au phénomène de retrait-gonflement des argiles peut entraîner des coûts de réparation très lourds et peut même, dans certains cas, aboutir à la démolition de la maison. Ainsi au cours de l’été 2003, près de 7000 communes ont demandé une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle du fait du retrait-gonflement des argiles, ce qui représente plusieurs dizaines de milliers d’habitations sinistrées.
Une maison individuelle, à simple rez-de-chaussée et avec dallage sur terre plein, sur semelles continues, peu ou non armées, pas assez profondes (moins de 80 cm et reposant sur un sol argileux, avec une structure en maçonnerie, sans chaînage.
Comment construire sur sol sensible au retrait-gonflement des argiles
Les dispositions préventives généralement prescrites pour construire sur un sol argileux sujet au phénomène de retrait-gonflement obéissent aux quelques principes suivants, sachant que leur mise en application peut se faire selon plusieurs techniques différentes dont le choix reste de la responsabilité du constructeur. Un des premier remède, est de construire une maison avec l’armature nécessaire.
Dans un premier lieu, il est très important de faire réaliser une étude de sol par un géotechnicien. Cette étude, après sondage définira l’ancrage les moyens mis en oeuvre pour les fondations.
Les fondations doivent être ancrées de manière homogène sur tout le pourtour du bâtiment (ceci vaut notamment pour les terrains en pente (où l’ancrage aval doit être au moins aussi important que l’ancrage amont) ou à sous-sol hétérogène. En particulier, les sous-sols partiels qui induisent des hétérogénéités d’ancrage sont à éviter à tout prix.
La structure du bâtiment doit être suffisamment rigide pour résister à des mouvements différentiels, d’où l’importance des chaînages haut et bas.
Les mesures à respecter dans chacune des zones réglementées sont celles qui sont définies par le règlement du PPR. Se renseigner dans votre commune pour savoir si elle est dotée d’un Plan de Prévention des Risques naturels (PPR) spécifiquement le phénomène de retrait gonflement des argiles.
1. Tout élément de nature à provoquer des variations saisonnières d’humidité du terrain (drain, pompage ou au contraire infiltration localisée d’eaux pluviales ou d’eaux usées) doit être le plus éloigné possible de la construction.
2. Pour limiter l’évaporation, il convient d’entourer la construction d’un dispositif, le plus large possible, sous forme de trottoir périphérique, qui protège sa périphérie immédiate de l’évaporation.
3. Deux éléments de construction accolés et fondés de manière différente doivent être désolidarisés et munis de joints de rupture sur toute leur hauteur pour permettre des mouvements différentiels.
4. Les fondations sur semelle doivent être suffisamment profondes pour s’affranchir de la zone superficielle où le sol est sensible à l’évaporation. A titre indicatif, on considère que cette profondeur d’ancrage, qui doit être au moins égale à celle imposée par la mise hors gel, doit atteindre au minimum 0,80 m en zone d’aléa faible à moyen et 1,20 m en zone d’aléa fort.
5. Une construction sur vide sanitaire ou avec sous-sol généralisé est préférable à un simple dallage sur terre-plein. Un radier généralisé, conçu et réalisé dans les règles de l’art, peut aussi constituer une bonne alternative à un approfondissement des fondations.
6. Les canalisations enterrées d’eau doivent pouvoir subir des mouvements différentiels sans risque de rompre, ce qui suppose notamment des raccords souples et un enrobage suffisant de sable.
7. Maîtriser les évacuations des eaux pluviales et d’éviter toute fuite dans les canalisations.
8. Attention aux arbres, on considère en particulier que l’influence d’un arbre s’étend jusqu’à une distance égale à au moins sa hauteur à maturité. S’il est impossible de s’éloigner d’un arbre il est préconisé de créer un écran anti racine.
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